Le premier homme, Albert Camus
© Munoz et Refflé – les arTpenteurs
Présentation
Le manuscrit inachevé du grand roman auquel Albert Camus (1913-1960) travaillait pendant la dernière année de sa vie : «Le premier homme », a été trouvé dans la sacoche de l’écrivain lors de son accident mortel.
Cette oeuvre inachevée, jamais retravaillée par l’auteur, a été publiée en 1994 par les éditions Gallimard. Sa rédaction initiale a un caractère largement autobiographique : « En somme je vais parler de ceux que j’aimais ».
(…) Pendant des années sa vie se partagea inégalement entre
deux vies qu’il ne pouvait relier l’une à l’autre. Pendant
douze heures, au son du tambour, dans une société d’enfants
et de maîtres. Pendant deux ou trois heures de vie diurne
dans la maison du vieux quartier, auprès de sa mère qu’il
ne rejoignait vraiment que dans le sommeil des pauvres. (…)
Camus rapporte sa naissance dans l’Est sauvage de l’Algérie, l’absence du père, tué dès le début de la 1ère guerre, de sorte que le fils sera « le premier homme ».
Il évoque sa terre natale : l’Algérie, pays auquel il restera profondément attaché, l’enfance dans une famille démunie à Belcourt, quartier pauvre d’Alger, puis l’école avec l’intervention miraculeuse de l’instituteur pour que l’enfant poursuive ses études.
(…) Oui, le mouvement obscur qui l’animait toutes ces années
s’accordait à cet immense pays autour de lui dont, tout enfant,
il avait senti la pesée avec l’immense mer devant lui, et
derrière lui cet espace interminable de montagnes et entre
les deux le danger permanent dont personne ne parlait. (…)
Ces tableaux forment une confession qui bouleverse, nous redécouvrons Camus dans l’intimité, revenant sur « sa recherche du père », et voyons apparaître les racines de ce qui fera sa personnalité, pourquoi toute sa vie il aura voulu parler au nom de ceux à qui la parole est refusée.
La conception scénique : mise en espace, interprétation vivante des comédiens notamment avec le travail à deux voix sur le « dire », vient au service du texte afin de le faire bien entendre et résonner pour ouvrir chaque spectateur à ses images mentales, et stimuler ainsi l’envie de redécouvrir l’œuvre considérable d’Albert Camus.
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Equipe artistique
Production : les arTpenteurs
Durée : 70 minutes
Lecture-spectacle techniquement autonome (dispositif scénique, lumières, son)
Adaptation, mise en scène, interprétation : Mireille Antoine & Patrice Vandamme
Univers sonore & musical : Jean Millot
Décor : Nicolas Valantin
Lumières : Ludovic Micoud-Terraud
Partenariat : Textes à Dire